12 décembre 2024 - 8èmes Rencontres Droit et Religion : Liberté d'expression et liberté de religion
Programme
Entrée libre sur inscription
Entrée libre sur inscription
Les PUS à l'oreille reçoivent Vincente Fortier, Coordinatrice du prochain numéro de la Revue du droit des religions, pour échanger autour de la diversité religieuse en entreprise.
25 novembre à partir de 14h : Collège doctoral européen, amphithéâtre
26 novembre à partir de 9h : Salle Tauler, Palais universitaire
Initialement mobilisée pour qualifier les lois visant à lutter contre le terrorisme anarchiste, la notion de "lois scélérates" a été remise au goût du jour par Yannick Lécuyer pour qualifier la subversion du droit par les idées d'extrême droite. En matière de sécurité, de lutte contre l'immigration, de maintien de l'ordre ou encore de législations d'exception visant à lutter contre le terrorisme, les ordres juridiques d'États démocratiques semblent évoluer dans un sens autoritaire ou illibéral. Ces évolutions sont-elles isolées, ou font-elles "système" ? Attestent-elles d'une forme de glissement illibéral dans des États comme la France et les États-Unis ? Comment les comprendre à l'aune des rapports entre sphère juridique, sphère politique et sphère intellectuelle ? En particulier, comment les nouvelles "lois scélérates", sont-elles justifiées, dans les discours politiques et dans la théorie juridique ?
Pour en discuter, cette journée, qui s'inscrit dans le cadre du projet ITI Makers "Les subversions du droit : dynamiques et résistances", rassemble des chercheurs, sociologues, politistes et juristes, qui aborderont ces questions à partir de perspectives différentes, tant du point de vue des objets de recherche que des approches mobilisées.
Daniele Ferrari présentera son ouvrage "Religion et migration. La construction juridique de la catégorie de réfugié religieux".
Discutants : Vincente Fortier et Guillaume Dartigue.
Le Dictionnaire critique de l’Église, publié en septembre 2023, est un objet scientifique singulier, dont la parution a rencontré un écho important. Fruit d’une entreprise collective de longue haleine (dix ans travail, plus de 80 contributeurs, des dizaines de réunions préparatoires), il analyse l’objet « Église » au prisme des sciences sociales, au gré de notices fouillées (83 entrées sur plus de 1400 pages), pour la plupart rédigées à plusieurs mains par des équipes pluridisciplinaires.
La journée d’étude consacrée au Dictionnaire à Strasbourg, haut lieu d’étude de l’Église, comportera une présentation de l’ouvrage par ses co-directeurs puis une série de discussions à deux voix autour de notices choisies.
A l'occasion de la parution de l'ouvrage qu'il a dirigé aux Presses universitaires de Strasbourg, "Droit canonique et ecclésiastique de l’Église orthodoxe", l'archimandrite Grigorios Papathomas dialoguera avec Monseigneur Dimitrios, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, ainsi qu'avec les chercheurs en droit canon de l'université de Strasbourg, Francis Messner et Marc Aoun.
Tous ensemble, ils présenteront la toute première synthèse de droit canon orthodoxe publiée en France et en français, puis ils reviendront sur le rôle et la place de l’Église orthodoxe en France et notamment en Alsace.
Rencontre avec Françoise Curtit et Gérard Gonzalez, les deux directeurs de la Revue du droit des religions, la revue qui éclaire et questionne la relation entre droit et phénomène religieux dans nos sociétés contemporaines.
Rendez-vous le 18 janvier, de 12h30 à 13h30, à la bibliothèque de droit - L’Alinéa, sur le campus de l’Esplanade (entrée libre).
Evènement ouvert aux étudiants, doctorants, chercheurs et enseignants. Organisé par les Presses universitaires de Strasbourg (PUS) et le service des Bibliothèques universitaires.
Les débats juridiques actuels en Israël : affaiblissement du pouvoir judiciaire ou renforcement de la démocratie ?
Moussa Abou Ramadan
Les trois facettes de la laïcité à la turque : l'État, le législateur et la rue
Samim Akgönül
Rhétoriques libérales et pratiques autoritaires: Le Maroc et l'Arabie Saoudite
Nabil Mouline
Ce travail s'inscrit dans le cadre de l'Institut Thématique Interdisciplinaire MAKErS du programme ITI 2021-2028 de l'Université de Strasbourg, du CNRS et de l'INSERM.
Il a bénéficié du soutien financier de l'IdEx Unistra (ANR-10-IDEX-0002), et du/de(s) financement(s) au titre du Programme Investissement d'Avenir dans le cadre du/des projets SFRI-STRAT'US (ANR-20-SFRI-0012).
Thomas Boullu (UMR DRES) participe au comité d'organisation, aux côtés de : Paul Airiau, Julie Ancian, Nathalie Bajos, Estelle Girard, Anne Lancien, Philippe Portier, Josselin Tricou, Antoine Vermande.
Ce colloque entend discuter les travaux produits par la commission indépendantes sur les abus sexuels en France, au prisme des travaux produits par d’autres commissions étrangères. L’objet est donc d’ouvrir, pour la première fois, sur une comparaison internationale.
Toutes les interventions feront l’objet d’une traduction simultanée. Les discussions pourront être suivies sur ce lien.
Protégée par les conventions et traités internationaux - Déclaration universelle des droits de l’homme, Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales, Traité de l’Union européenne -, souvent rattachée à la tradition judéo-chrétienne, la dignité de la personne, dansla civilisation occidentale, a pourforme d’expression l’énoncé de droits, et, parréciprocité, de devoirs. Au XXIe siècle, les droits et libertés peuvent-ils être le point de convergence des ordres juridiques pour une meilleure protection de la personne alors que les situations de vulnérabilité se multiplient ? Non sans difficultés, ni incompréhensions, justice étatique et justice ecclésiale ont fini par allier leurs forces respectives pour lutter contre les abus d’autorité, abus sexuels, phénomènes d’emprise, en mettant en œuvre deux ordonnancements distincts, l’ordre étatique et l’ordre canonique. Les éléments organiques de cette rencontre feront l’objet de ces journées d’étude au service d’une protection effective de la personne et d’une légitimation renforcée de ses libres choix d’appartenance.
Il y a 30 ans, le 25 mai 1993, la Cour européenne des droits de l’homme rendait enfin son premier arrêt sur le fondement de l’article 9 de la Convention européenne garantissant la liberté de pensée, de conscience et de religion. Il n’est pas anodin de rappeler que cet arrêt concernait la « prédication » des Témoins de Jéhovah, groupement considéré en France comme une « secte » selon le rapport parlementaire Gest-Guyard de 1995. L’arrêt Kokkinakis consacre la liberté de convaincre son prochain au moyen d’un enseignement, c’est-à-dire le prosélytisme, comme élément central de la liberté de manifester sa religion, sans quoi, comme le souligne la Cour, « le droit de changer de religion risquerait de rester lettre morte ». Mais il est aussi la pierre de fondement, à partir d’une définition magistrale de la liberté de religion, du développement d’une jurisprudence abondante de la Cour européenne qui permet aujourd’hui d’affirmer qu’il existe une liberté européenne de religion imposant des obligations tant négatives que positives aux États parties à la Convention. Tous les aspects de cette liberté complexe ont ainsi été éclairés par cette jurisprudence, qu’il s’agisse de la dimension individuelle ou collective de la liberté de religion, de ses diverses manifestations en public ou en privé (...).
Le séminaire s'inscrit dans le cadre du projet Anr intitulé Administrer le privilège : la Ferme générale dans l'espace français et européen (1664-1794). Il vise à confronter les perspectives des historiens du droit contribuant à la rédaction du dictionnaire de la Ferme générale. Il s'adresse à tous les historiens, historiens du droit, chercheurs et élèves qui souhaitent réfléchir à l'objet d'étude Ferme générale.
Le projet Anr FermeGé vise à étudier la Ferme générale, principale société chargée de la perception de l'impôt indirect aux XVIIe et XVIIIe siècles. Véritable « Etat dans l'Etat », la Ferme générale met en place une imposante administration et emploie jusqu'à 30 000 employés répartis dans les généralités et dans les bureaux centraux à Paris. Institution rationnelle et efficace, elle est également discriminante et profondément ancrée dans la culture du privilège. De manière originale, l'étude de la Ferme générale semble ainsi révéler l'existence d'un binôme « inégalité/rationalité » qu'il est possible de questionner.
Le séminaire Regards d'historiens du droit sur la Ferme générale s'intègre dans le premier axe du projet Anr relatif à la rédaction d'un dictionnaire. Il associe plusieurs historiens du droit dont les notices participent à la compréhension de la structure de la ferme et de son droit. Autour de la présentation de différents verbes du dictionnaire, le séminaire propose d'étudier le rapport que la ferme entretient avec les institutions judiciaires, les mécanismes juridiques qu'elle met en œuvre et enfin son organisation dans l'espace.
Au total, le séminaire permettra de mieux saisir la genèse d'une administration qui, au cours du XVIIIe siècle, présente des traits de plus en plus contemporains.
Depuis des siècles, les religions du Livre ont édicté les paramètres normatifs pour la construction de la sexualité, la définition des rôles de genre, la création de règles pour l'union entre les sexes, la séparation entre reproduction et fornication, l'identification entre masculinité, paternité et patriarcat, la condamnation de la sodomie. Or, dans la protection progressive des droits humains et à travers elle, le principe de l’autonomie personnelle a conduit la sexualité à devenir un espace de liberté. En effet, même si pour les institutions internationales et européennes la liberté religieuse ou de conviction ne se définit pas au regard de la conformité du comportement humain aux théologies, orthopraxies ou doctrines d'une Église ou d'une communauté religieuse donnée, mais dans le respect de l'autonomie de l'individu et de sa conscience, des personnes LGBTI quittent leur pays d’origine en raison de persécutions justifiées par des considérations religieuses. A partir de cette observation, notre conférence interroge la relation entre religion et orientation sexuelle dans le statut de réfugié à travers une méthodologie intersectionnelle. La conférence prend la forme d'une discussion à partir de résultats du projet de recherche « L’intersection entre religion et orientation sexuelle dans le statut de réfugié » (RIFUROS). Il est ouvert à l’ensemble des personnes intéressées, y compris en distanciel.
Sur inscription auprès de : daniele.ferrari@unisi.it
Le projet Indisciplinaire MAKErS « Les subversions du droit : dynamiques et résistances », a le plaisir de vous convier à son séminaire :
le 22 juin 2023, 14h-16h
salle table ronde (MISHA) & en ligne
Le "confusionnisme" : comment rendre compte de la diffusion des idées d'extrême-droite ?
Intervenants : Philippe Corcuff (professeur de science politique, Institut d'études politiques de Lyon) & Philippe Marlière (professeur de science politique, University College de Londres)
Discutants : Valentin Behr (CNRS, UMR CESSP) & Lauren Bakir (CNRS, UMR DRES)
Ce projet de recherche interdisciplinaire associe juristes, politistes et sociologues. La première partie du séminaire sera orientée vers la science politique et consacrée à la circulation des idées d'extrême-droite dans différents espaces (politique, médiatique, intellectuel). Cette séance portera notamment sur les notions de "confusionnisme" et de "mainstreaming", afin de mieux cerner leur apport à la compréhension de la diffusion des idées, notamment illibérales, au-delà des espaces, acteurs et organisations traditionnellement associés à l'extrême-droite. Le séminaire prend la forme d'une discussion sur la base de textes préalablement envoyés par les intervenants. Il est ouvert à l’ensemble des personnes intéressées, y compris en distanciel.
Les inscriptions (permettant l'envoi des textes discutés et du lien de connexion pour la visio) se font auprès des coordinateurs du séminaire, Lauren Bakir (l.bakir[at]unistra.fr) et Valentin Behr (valentin.behr[at]cnrs.fr).
Biographies des intervenants :
Philippe Corcuff est professeur de science politique à l'Institut d'études politiques de Lyon et membre du CERLIS (Centre de Recherche sur les Liens Sociaux, UMR 8070 du CNRS, Université Paris Cité et Université Sorbonne Nouvelle). Ses travaux, au croisement des sciences sociales et de la philosophie, proposent une théorie politique critique. Il est l'auteur de l'ouvrage La grande confusion. Comment l'extrême-droite gagne la bataille des idées, éditions Textuel, coll. « Petite Encyclopédie critique », paru en 2021.
Philippe Marlière est professeur de science politique à University College de Londres. Ses recherches portent sur la social-démocratie, la gauche radicale et l’idéologie républicaine en France, ainsi que sur le "mainstreaming" des idées d'extrême-droite, en France et en Italie notamment. Il prépare actuellement un livre consacré à la dérive de l’idéologie républicaine en France, de la gauche vers la droite réactionnaire (French Republicanism : The Long March To The Right, Routledge, à paraître en 2024)
Le projet européen et transfrontalier RELIEN porté par l'Université de Strasbourg prendra fin le 30 juin 2023 aux termes de trois années d’investissement. Une cérémonie de clôture se tiendra à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme – Alsace le 15 juin 2023. Lors de cet événement seront présentées les différentes réalisations de l’équipe RELIEN qui a réuni des universitaires français, allemands et suisses mobilisés pour créer des formations sur le dialogue interreligieux et sur la religion et le droit du travail dans les entreprises du territoire du Rhin Supérieur.
Ce projet novateur, soutenu par le Programme INTERREG du Rhin Supérieur (Fonds européen de développement régional), a contribué dans un souci de pérennisation à promouvoir le vivre ensemble, à limiter les tensions entre les différentes convictions dans les entreprises, et à faciliter l’insertion des jeunes et des personnes immigrées sur le marché de l’emploi transfrontalier en accélérant leur intégration et en facilitant leur mobilité sur le territoire du Rhin Supérieur.
L'événement de clôture du projet RELIEN, qui aura lieu le jeudi, 15 juin 2023 à 11h00 dans la salle de conférence à la Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme – Alsace sera l'occasion de partager les résultats obtenus, de présenter les initiatives visant à assurer la pérennisation du projet et de célébrer les réussites collectives.
Informations pratiques
Le projet Indisciplinaire MAKErS « Les subversions du droit : dynamiques et résistances », a le plaisir de vous convier à son séminaire :
le 31 mai 2023
"Le processus de racialisation : une caractéristique inhérente aux extrêmes-droites ?"
salle table-ronde, MISHA (1er étage)
Intervenants : Reza Zia-Ebrahimi (Maître de conférences en histoire au King’s College à Londres) & Aurélien Mondon (Senior lecturer en science politique, University of Bath).
Discutants : Wiebke Keim (CNRS, UMR SAGE) & Anne-Sophie Lamine (professeur de sociologie, UMR SAGE)
Ce séminaire interdisciplinaire, associant juristes, politistes et sociologues, sera consacré à la caractérisation des idéologies d'extrême droite, sous l'angle des processus de racialisation. Il s'agira notamment de discuter des apports de la "critical race theory" aux travaux portant sur l'extrême-droite.
Le séminaire prend la forme d'une discussion sur la base de textes préalablement envoyés par les intervenants. Il est ouvert à l’ensemble des membres de la communauté MAKErS, ainsi qu'aux doctorants et aux étudiants en master, dans la limite des places disponibles. Les inscriptions (permettant l'envoi des textes discutés) se font auprès des coordinateurs du séminaire, Lauren Bakir (l.bakir[at]unistra.fr) et Valentin Behr (valentin.behr[at]cnrs.fr).
Biographies des intervenants :
Reza Zia-Ebrahimi est maître de conférences en histoire au King’s College à Londres. Ses travaux portent notamment sur le nationalisme et la race, depuis le XIXe siècle. Il est notamment l'auteur du livre Antisémitisme et islamophobie : une histoire croisée, Paris, Éditions Amsterdam, 2021.
Aurélien Mondon est Senior lecturer en science politique à University of Bath. Ses travaux portent sur l'extrême-droite, le populisme, les racismes et l'islamophobie. Il est notamment l'auteur, avec Aaron Winter, du livre Reactionary Democracy: How racism and the populist far right became mainstream, Londres, Verso, 2020.
Comment articuler l’injonction paradoxale consistant à prôner d’un côté des politiques de valorisation de la diversité, de lutte contre la discrimination et à exiger de l’autre une forme d’invisibilité religieuse au travail, si l’entreprise privée impose la neutralité des convictions à ses salariés via son règlement intérieur ? Ce colloque se propose de travailler la problématique du fait religieux dans l’entreprise autour de ce questionnement qui interpelle tant le droit que les autres sciences humaines et sociales.
Le 6 avril à 14h, au Collège doctoral européen & en ligne :
Intervenants : Philippe Corcuff (professeur de science politique, Institut d'études politiques de Lyon) & Philippe Marlière (professeur de science politique, University College de Londres).
Discutants : Valentin Behr (CNRS, UMR CESSP) & Lauren Bakir (CNRS, UMR DRES)
Ce séminaire est organisé dans le cadre du projet de recherche "Les subversions du droit : dynamiques et résistances, soutenu par l'ITI MAKErS.
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscriptions auprès de : l.bakir[at]unistra.fr ou valentin.behr[at]cnrs.fr
Cette communication abordera les justifications de la criminalisation de l’inceste en droit pénal canadien. Tout d’abord, les éléments constitutifs de l’infraction seront présentés : les rapports sexuels, l’exigence du lien de sang, l’application aux adultes, indépendamment de tout consentement. Ensuite, l’analyse portera sur les justifications avancées pour soutenir cette définition de l’inceste. Pourquoi le criminalise-t-on, en particulier entre adultes consentants ? Dans cette optique, la moralité et le dégoût comme fondements de la criminalisation sont analysés.
Intervention de Thomas Boullu dans le cadre du séminaire "Histoire des pratiques administratives" organisé par l'Université Paris Cité.
Responsabilité scientifique : Guillaume Richard, Univ. Paris Cité.
Le séminaire de recherche sur l’histoire des pratiques administratives mis en place dans le cadre de l’Institut d’histoire du droit (Université Paris Cité) cherche à croiser les approches juridiques et extra-juridiques de l’administration dans une perspective historique. La conférence donnée par Thomas Boullu propose de revenir sur la construction empirique de l'ancien droit fiscal aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ce droit est créé par deux acteurs aux finalités différentes : l'administration royale et les sociétés chargées de percevoir les impôts. L'étude de ce binôme révèle l'existence d'une tension dans la formation d'un droit qui ne s'appelle pas encore administratif.
Ce vendredi 16 décembre à 9h, Bernard Mbala soutiendra sa thèse de doctorat au Palais universitaire, salle Tauler.
Intitulé de la thèse : Différents cas des vices du consentement matrimonial et leurs conséquences : approche comparative des droits canonique et français.
Par sa remarquable valeur patrimoniale, le « pleurant no 17 », statue en albâtre provenant du tombeau du duc de Bourgogne Philippe II le Hardi, alimente des débats juridiques substantiels autour de sa propriété. Depuis plusieurs années, les juridictions administratives françaises en ont été saisies avant que l’affaire ne prenne une dimension européenne par l’introduction d’une requête auprès de la Cour européenne des droits de l’homme en 2018 à l’initiative des héritières de l’objet (« La décision d’ordonner la remise de la statue “Le pleurant no 17” aux services de l’État, sans indemnisation, constitue-t-elle une atteinte au droit des requérantes au respect de leur bien, au sens de l’article 1 du Protocole no 1 ? »).
A priori, cette affaire constitue une illustration de la problématique classique des rapports délicats entre le droit de propriété privée et la légitimité de l’action de l’Etat au nom de la protection de l’intérêt public que représente, « au point de vue de l’histoire ou de l’art », la protection de certains biens. Si la tournure européenne que prend l’affaire du « pleurant n° 17 » soulève la question de la pertinence même de la jurisprudence française, elle mérite en réalité d’être considérée à l’aune des interrogations contemporaines qui traversent ce champ thématique, qui touchent fondamentalement à la question de la propriété, tant publique que privée.
Amphithéâtre Alain Beretz, Nouveau Patio.
Salle de conférences, MISHA
Retrouvez le programme ici.
Salle table Ronde à la MISHA.
Conférence publique de l’IISMM en partenariat avec la BULAC, à 18h30 et en ligne.
Nabil Mouline : "Une siba urbaine ? Les prémices d'un mouvement constitutionnel au Maroc (1901-1962)"