Les cultes non statutaires à Strasbourg et en Alsace. Approches socio juridiques  Financé par la Ville de Strasbourg

Responsable scientifique : Francis Messner

Le droit local des cultes distingue les cultes statutaires (Catholiques, protestants fédérés dans l’UEPAL, consistoires départementaux juifs) des cultes non statutaires qui regroupent toutes les autres religions. Les cultes statutaires organisés dans le cadre du droit public sont obligatoirement financés par l’Etat et les collectivités territoriales alors que les cultes non statutaires qui relèvent du droit privé peuvent de manière facultative bénéficier d’un financement public.

Ce projet sur les cultes statutaires mené par l’Université de Strasbourg dans le cadre de l’UMR DRES avec le soutien financier de la ville de Strasbourg et de l’Institut du droit local alsacien mosellan a pour ambition de mettre en valeur les bonnes pratiques et les éventuels mécanismes facilitant un rapprochement entre ces deux régimes dans le sens d’une plus grande égalité de traitement.

Une enquête auprès des cultes non reconnus en Alsace et plus particulièrement à Strasbourg ( Eglises évangéliques, Eglises protestantes libres, fédérations et associations musulmanes, Eglises orthodoxes, communautés bouddhistes et hindouistes, associations catholiques non rattachées à Rome, associations juives hors judaïsme consistorial, anglicans, mormons, témoins de jéhovah) est menée. Les renseignements collectés feront l’objet d’un dépouillement qui permettra de préciser  leur type d’organisation juridique, leur  rattachement doctrinal, le mode de formation, le financement et le statut  de ses cadres religieux, le financement de leurs  bâtiments (édifice cultuel, logement du ministre du culte, dépendances à caractère culturel) Cette enquête fera également état de l’appréciation portée par les cultes statutaires sur leur organisation dans la cadre du  droit local  des associations inscrites.

Les résultats de la recherche feront l’objet d’un colloque qui sera publié.

Participation de l'équipe droits et religions à l'ANR Just Moral  Coordonné par Gaëtan Cliquennois

The JUST_MORAL Project aims to analyse the strategies private interest groups use to try to influence the European human-rights justice system. The project’s research will consider in particular the moral values that they convey in their litigation activities, and whether or not these values have influenced and even been taken account or even internalized by the European human-rights justice system (notably through its doctrinal and judicial outputs). The project analyses the transformation of the European human rights justice under the influence of private actors and studies the interactions between them. The project thus proposes to create a new field of study: the influence of the conflict and even fight between private liberal and conservative groups on the European human-rights justice system by analysing three main areas of influence: doctrinal, judicial and political influence.

Les subversions du droit : dynamiques et résistances  Resp. scientifique : Lauren Bakir, Jean-Philippe Heurtin et Valentin Behr

Ce projet de recherche, financé dans le cadre des "Projets indisciplinaires" de l'ITI MAKErS pour une durée de deux ans, interroge les subversions du droit. L’illibéralisme, appréhendé comme une idéologie qui remet en cause les principes juridiques sur lesquels repose la démocratie libérale, c’est à dire l’État de droit et la séparation des pouvoirs, mais aussi les libertés et droits fondamentaux, au profit d’une conception majoritaire de la démocratie, est le point de départ de ce projet. Adoptant une perspective comparative entre la France et la Pologne, ce projet prend pour objet les conflits axiologiques dont le droit est à la fois l’enjeu et l’arène. Pour ce faire, deux axes complémentaires seront étudiés : les conceptions du droit dans les discours (politiques et intellectuels) illibéraux ; et les conflits de normes que suscite la mise en œuvre de réformes ou propositions de réformes illibérales. L’objectif est d’interroger les conceptions axiologiques qui sous-tendent les mesures et propositions de mesures illibérales et de mesurer leurs enjeux sur le terrain du droit. Comment les idéologies illibérales refaçonnent-elles ou tendent-elles à refaçonner le droit ? Quelles sont les traductions juridiques de l’illibéralisme ? Et comment les ordres juridiques nationaux et européens, qui sont fondés sur une axiologie libérale, résistent-ils à ces dynamiques ? Les résultats de la recherche s’articuleront autour des dynamiques qui caractérisent ces conceptions illibérales du droit et des mécanismes de résistance du droit face à la traduction juridique de ces conceptions.

ANR : Circulation des savoirs médiévaux au XIIe siècle - Nouveaux outils, nouvelles perspectives, nouvelles hypothèses  Coordonné par Raphaël Eckert, Professeur

Titre du projet : Circulation des savoirs médiévaux au XIIe siècle - Nouveaux outils, nouvelles perspectives, nouvelles hypothèses

Le projet « Circulation des Savoirs Médiévaux – CiSaMe » a pour ambition de renouveler en profondeur l’histoire de la circulation des savoirs – juridiques, théologiques et philosophiques – au cours d’un long XIIe siècle (1050-1220). Il entend analyser avec une précision inédite les influences, hybridations et transferts entre savoirs grâce l’étude croisée des traditions manuscrites et réévaluer le processus de formation et de singularisation des disciplines et des écoles.

CiSaMe s’appuie sur la combinaison de trois facteurs : la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire aux compétences complémentaires ; la collecte de sources savantes à une échelle inédite ; l’utilisation d’une méthode innovante reposant sur les humanités numériques.

Coordonné par Raphaël Eckert (UMR DRES), CiSaMe associe trois laboratoires partenaires (UMR DRES – Université de Strasbourg, EA PoLeN – Université d’Orléans, UMR LEM – EPHE/PSL) et mobilise un réseau d’experts de renommée internationale.

ThéoDDISés

Le projet ThéoDDISés a été retenu dans le cadre de l’appel à projets Inter-MSH du RnMSH 2020. ThéoDDISés (Théologie et Droit au XIIe siècle. Différenciations, Interactions, Singularités) représente la première étape d’une vaste enquête visant à examiner à frais nouveaux les rapports entre droit et théologie au XIIe siècle, en amont du processus de singularisation institutionnelle des disciplines dans le cadre de l’université médiévale. Il s’appuie sur une méthodologie innovante, affinée tout au long du projet. Elle consiste à créer et à exploiter une base de données XML de textes associés aux traditions savantes théologiques, canoniques et romanistes, afin de mesurer la circulation des idées et des références. Le projet doit s’achever fin 2022 par la tenue d’une journée d’études.

Poster de présentation du projet

Carnet hypotheses de ThéoDDISés

Trois projets sur ... l'histoire du Maroc  Nabil Mouline

  • On raconte que... premier manuel virtuel de l’histoire du Maroc

Ce projet aspire à mettre à la disposition d’un large public une histoire dépassionnée et plurielle de ce pays. L’exploration renouvelée et sans tabou du passé permettra une meilleure compréhension du présent et de ses enjeux. Dans ce cadre, j’ai adopté une démarche à la fois factuelle, explicative et inclusive qui stimule l’esprit critique et favorise la démocratisation d’accès au savoir historique. « On raconte que » projette en effet à travers 30 vidéos d’environ 10 minutes de présenter de manière scientifique mais accessible au grand public les principaux épisodes de l'histoire du Maroc. Mêlant illustrations, textes d’archive, chronologies, récit et bibliographie, la série analyse les événements, présente les personnages, les institutions et les symboles qui ont marqué le passé du pays, et qui continuent à influer sur son présent. L’objectif n’est pas d’imposer un Grand récit au public, qui serait nécessairement simpliste et linéaire, mais de lui fournir une histoire scientifique, aussi complexe que décomplexée, et surtout, plurielle.

  • Moroccan Dynasties

Cette série animée a pour objectif de donner forme au passé, notamment en mettant pour la première fois des noms sur les visages des califes, sultans et rois des différentes dynasties qui ont régné sur le Maroc ou sur une de ses régions depuis le VIIIe siècle. Il s’agit en effet d’une présentation « rythmée » de chaque maison régnante à travers la mise en scène d’une fiche signalétique générale, d’une fiche d’identité des souverains, d’une généalogie, d’une chronologie rapide des grands faits et d’une courte bibliographie.

  • Atlas 212

Faire de l’histoire une réalité presque quotidienne et accessible au plus grand nombre, tel est l’objectif de cette publication visuelle qui associe une image à une information. Il s’agit en effet de créer une séquence graphique qui présente un personnage, un événement, un concept, un symbole, une institution ou encore une expression...

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Projet ExPatRe - Dictionnaire du patrimoine culturel religieux  Resp. scientifique : Anne Fornerod

Le projet ExPatRe consiste en la création d’une plateforme numérique destinée à la mise en ligne d'un Dictionnaire du patrimoine culturel religieux.
L'objectif est de parvenir à la détermination d’un champ lexical propre au patrimoine culturel religieux, issu des différents champs disciplinaires mobilisés.
Il est développé dans le cadre d'un projet du RnMSH, co-porté par la MISHA et la MESHS.

Projet Séparatisme(s) religieux, laïcité et valeurs de la République : la dialectique de la forme et du fond  Resp. scientifique : Vincente Fortier

Le "séparatisme religieux" fait débat sur la scène politique et médiatique, notamment quand la défense des "valeurs républicaines" et de la laïcité est évoquée. Les enjeux de ce projet de recherche sont majeurs pour la société française en termes de vivre-ensemble, de respect de la liberté de religion et de lutte contre les dérives religieuses.

Le projet interroge la pertinence de la notion de séparatisme religieux. Il porte la double ambition de :


•    dégager le sens et la portée du concept de séparatisme par l’étude de sa sémantique et de son assise historiographique en sciences humaines et sociales
•    s’interroger sur l’utilité de la notion de "séparatisme religieux" compte tenu de l’arsenal juridique d’ores et déjà mobilisable et du fait de son ressort symbolique. Celui-ci est forcément restrictif au regard de la liberté de manifester sa religion, ainsi qu’au regard de la pluralité religieuse réelle et des effets prévisibles de renforcement des polarisations sociales.

Projet soutenu par la Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme d’Alsace-MISHA.

PROJET RELIEN  Resp. scientifique : Francis Messner

Lancé en septembre 2020, « RELIEN : Entreprise et Religion » est un réseau européen transfrontalier permettant de répondre aux défis posés par la cohabitation religieuse dans nos sociétés. Ce projet est conduit par un consortium d’universités, d’acteurs de l’emploi, d’une collectivité territoriale et d’une association français, allemands et suisses.  Grâce à cette initiative de coopération transfrontalière, les salariés et futurs salariés des entreprises pourront bénéficier d’une offre de formation à l’interreligieux, l’interculturel et au droit du travail et religion tri-nationale et réellement novatrice, s’appuyant sur des approches disciplinaires et champs d’expertise rarement associés.